La neige a toujours été pour moi un savant mélange de deux sentiments.
La petite fille déjà rêveuse, regardait avec émerveillement tomber les flocons tout en se demandant comment elle aller faire pour ne pas glisser sur le gel. Surtout ne pas se retrouver les quatre fers en l’air, le corps englouti devant les copains et copines dans cet immense manteau blanc ! L’insouciance de la jeunesse, le plaisir du jeu finissaient tôt ou tard par l’emporter sur le ridicule de la chute.
La Provence ne reste jamais très longtemps avec ce blanc immaculé comme décor. Malgré cela, je garde au fond de moi cette alchimie d’émotions contradictoires. Entre magie du ciel qui semble envoyer quelques signes, à moins qu’il ne fasse son ménage pour préparer l’arrivée de l’hiver, et celle plus terre à terre des glissades sur le chemin que l’on soit à pied ou en voiture.
Depuis quelques jours, les nuages aux flocons blancs ont l’air de se rapprocher de mes collines. Je pense à la carte postale que va m’offrir mon village d’un noël blanc, mais aussi aux petits points de suspension qui vont s’accrocher au dos de la photo, ils m’apportent déjà quelques frissons.
La neige pour les montagnards est une joie, pour ma part, mon cœur balance.
Le plaisir d’écrire